Un accès plus libre aux possibles de l’interprétation

Apprendre qu’avancer vers ma voix, vers le toucher de mon son, c’est conscientiser chaque sens, du souffle au squelette, et sentir chaque étape s’ancrer en moi, tout cela m’a été bénéfique et enrichissant. J’ai découvert que ma force était mon féminin. Que lorsque je respire en conscience, c’est tout mon corps, chaque cellule de mon corps qui respire avec moi.

J’ai également pu découvrir quel plaisir je peux avoir à être dans mes vibrations, à sentir que mon corps entre en résonance avec ma parole par mon souffle, mes résonateurs et ma voix.

Ce travail sur la respiration, la voix, l’axe… Il emmène tant à la légèreté qu’à l’authenticité. Le jeu se transforme. Le corps est là, les pensées se taisent, donnant un accès plus libre aux possibles de l’interprétation.

Ce travail ne cesse jamais. Récemment encore, j’ai compris que mon souffle, lorsque simplement j’étais en présence avec lui, me donnait un accès direct à mes émotions, à mon propre centre. Et qu’alors je pouvais regarder passer ces émotions, les laisser être, comme un nettoyage intérieur et bienveillant, de moi à moi.

Il me serait impossible de dresser une liste exhaustive de tous les apports de ce travail tant j’en découvre régulièrement. Ce que je crois, c’est que ce travail est nécessaire. Tant pour le comédien, le pédagogue, que l’humain.

Elodie Grenson, professeur d’art dramatique.