je peux, en tant que comédien, être plus facilement disponible et dans l’économie de mon énergie

J’ai abordé la technique Linklater à deux reprises. Pour moi, il serait trop réducteur de dire que c’est une technique pour travailler la voix, elle recouvre bien plus. L’intérêt que j’y trouve est, en effet, multiple. Tout d’abord, j’ai pu (re)prendre conscience de mon corps, sa base, sa longueur, sa souplesse sans doute… et comprendre que les résistances que je rencontrais, avaient une origine mentale (c’est tout le paradoxe), et qu’il me suffisait de « prendre conscience » que mon corps, par essence, connaissait son juste positionnement. Et c’est une fois cela retrouvé que je peux, en tant que comédien, être plus facilement disponible et dans l’économie de mon énergie.

Ensuite, il y a tout ce qui concerne directement la voix. C’est un travail somme toute plus personnel, voire intime. Au départ, il est cependant, à mon goût, plus technique, mais  fondamental ! Il m’a paru nécessaire de comprendre quel est le rôle du souffle et d’une bonne respiration, où sont les résonateurs dans mon corps, comment s’en servir correctement pour éviter de s’enrouer ou même de se casser la voix. Là encore, de nombreux petits exercices sont proposés et permettent l’exploration du corps et du visage, ceux-ci sont très faciles à reproduire seul (un autre intérêt selon moi de cette technique).

Enfin, j’ai pu apprécier que ce travail s’adresse au comédien que je suis et qu’il donne accès aux interrogations que je me pose sur ce qu’est mon métier, car loin de déstabiliser, la technique Linklater permet aussi de trouver des réponses à ces interrogations, de me guider vers ce qui me semble essentiel dans mon parcours de comédien.

Barthélémy Auguin, étudiant en art dramatiques.